Les codeurs



Les incrémentaux
Les absolus
Les multitours
Les bus de terrain

Les codeurs sont des capteurs de position. Ils sont constitués d'un axe, d'une partie optique, et d'une partie électronique. On distingue 3 familles principales de codeurs, les incrémentaux, les absolus et les multitours.

Les incrémentaux

Ces codeurs sortent des impulsions proportionnelles au déplacement angulaire de l'axe. L'exemple typique étant la souris pour PC (jusqu'à 2005, environ...), qui intègre de base 2 codeurs. Les codeurs de souris sont les plus simples que l'on puisse imaginer, mais le principe est rigoureusement le même pour tous les incrémentaux. La résolution est donnée par le nombre d'impulsions par tour. Pour une résolution de 32, par exemple, le codeur sortira 32 impulsions par tour. pour pouvoir discriminer le sens horaire du sens antihoraire, on rajoute une voie déphasée. Dans l'industrie, le standard est B en avance sur A dans le sens horaire. A noter qu'une fois encore, on utilise le code Gray, qui ne change qu'un bit à la fois, ce qui élimine les transitions instables. La partie optique et le disque sont les éléments vitaux d'un codeur. Pour l'incrémental, on utilise un disque en plastique à fentes et on génère A et B à partir du même jeu de fentes. On obtient le déphasage par un positionnement physique différent pour les deux récepteurs, ce qui est la solution la plus économique donc adoptée par tous les constructeurs. Il me faut encore parler du top zéro, qui est une troisième voie qui donne une seule impulsion par tour. Elle sert à reseter un éventuel compteur d'impulsions. Ce top zéro peut être calibré sur A, B, ou sur A et B. Celà joue sur la largeur de l'impulsion et le moment de son déclenchement.





Les absolus

Les codeurs absolus sortent un code proportionnel à la position de l'axe. Un codeur possèdant un disque 360 points, par exemple, sortira la position de l'axe directement en degrés. Il ne faut pas prendre le mot "directement" à la lettre, car les disques étant toujours en code Gray pour élimination des états instables, le code doit au moins être converti en binaire pour être utilisable. Ce qui pose tout de même une restriction, c'est qu'il ne peut pas y avoir de résolutions impaires. En effet, au rebouclage, il y aurait deux bits qui changent à la fois. La lecture se fait très simplement, tous les bits se lisent en parallèle. Le bit de poids fort se trouve à l'intérieur du disque, le bit de poids faible à l'extérieur. La sortie du code s'effectue par tous les moyens possibles. Pendant longtemps, la sortie se faisait uniquement en parallèle, un fil par bit plus un fil de 0 volt. Mais on en arrivait au point où le câblage revenait plus cher que le capteur! Le gros avantage, cependant, c'est que le code fourni est immédiat. On en est arrivé ensuite à la transmission série, beaucoup plus économique en câblage, mais avec un temps de réponse non négligeable du codeur (sérialisation et désérialisation du code). Les années passant, on s'est rendu compte que de toute façon les codeurs sont reliés à des automates dont le temps de cycle est relativement lent (10msec) d'où l'idée de faire faire au codeur un travail plus important en négligeant son temps de réponse. C'est l'entrée du microcontrôleur dans le codeur, qui apporte sa souplesse et ses possibilités de programmation: Choix du code de sortie, de la résolution, remise à X programmable, mise à l'échelle... On arrive pour finir aux sorties bus de terrain.

Les multitours

Le codeur multitours est un codeur absolu qui compte également les tours. Un 8192/4096, par exemple, à un résolution de 8192 points par tour et 4096 tours. Il y a 2 façons de compter les tours: Mécaniquement et électroniquement. Mécaniquement, un système de démultiplications et de disques optiques fait que l'on peut lire le numéro de tour exactement comme une position absolue. Il y a toujours un système de rattrapage de jeu spécifique à chaque constructeur. Electroniquement, une paire d'aimants et d'ILS (interrupteurs à lames souples) génèrent un code gray sur deux bits, un µcontrôleur est chargé du comptage, qui doit se faire également hors tension, sinon le multitours perd tout son intérêt.

Les bus de terrain

Les bus de terrain sont tous basés sur le même principe, la transmission RS485, qui est une transmission série par boucle de courant, autorisant un maître et un nombre important d'esclaves. Le but d'un bus de terrain, c'est de pouvoir connecter de nombreux produits, même hétéroclites, avec des câblages simples et une garantie de fonctionnement en environnement industriel (fortement parasité). Chaque standard a ses normes et son protocole de transmission. Ainsi le bus CAN, très simple et populaire, même chez les bricoleurs, a donné naissance à Device Net et Can Open, deux standards très lourds à gérer au niveau logiciel mais dont le hard est rigoureusement identique aux nombreux montages parus dans les revues d'électronique. Pour qu'un produit (codeur par exemple) soit déclaré comptatible, il doit subir une série de tests appelée Certification, portant tant sur le matériel que sur le logiciel. C'est la garantie pour l'utilisateur d'avoir du matériel qui tient la route. On n'imagine pas des sociétés comme Renault utiliser des produits non certifiés dans leurs chaines de montage... La concurrence féroce que se livrent les différents constructeurs fait que les prix des produits sont en chute constante.

Principaux bus industriels:







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